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Syrie: Ouardiri s'en prend au constituant PDC Sayegh

JF Mabut

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Membre du Collectif des Syriens en Suisse, Constantin Sayegh aurait qualifié de "détail" la répression des manifestations populaires par le régime de Bachar al-Assad.

Le sang d’Hafid Ouardiri n’a fait qu’un tour mardi soir à l’écoute des propos du constituant PDC Constantin Sayegh. Celui-ci était l’un des invités d’Esther Mamarbachi à l'émission de la TSR Infrarouge. Il participait au débat sur l’avenir du régime de Bachir el-Assad en tant que membre du collectif des Syriens de Suisse. «Comment peut-on affirmer que la terreur dont sont victimes les Syriens ne sont que «des détails» et que le « désordre », qui pour lui n’est pas une révolte, est manipulé par Israël et les Etats-Unis ?» écrit scandalisé l’ancien recteur de la mosquée de Genève, devenu animateur de la Fondation de l’Entre-connaissance dans une lettre ouverte diffusée sur le blog Planete photos édité par Haykel Ezzeddine.

Constantin Sayegh n’en revient pas. «Je suis pour des réformes en Syrie, affirme le constituant PDC originaire d’Alep. Je soutiens les manifestations pacifiques. J’ai des contacts téléphoniques quotidiens avec la Syrie. J’ai écrit à Bachar al-Assad dans ce sens en avril. Il a commencé à libéraliser son régime.»

Le mot «détails» qui a fait réagir Hafid Ouardiri, ne visait évidemment pas à minimiser l’action des forces de l’ordre. «Certains responsables ont eu la main lourde et la réaction fut disproportionnée. Ils ont été limogés et d’autres ont été différés devant la justice.» Le cancérologue genevois estime que «Ouardiri sort ses propos de son contexte, celui d’un débat télévisé qui n’a pas été le meilleur d’Infrarouge. Un des participants a dû admettre qu’il mentait en prétendant avoir été torturé, explique le politicien genevois. Quant au détail, il portait sur des exemples d’exactions cités lors du débat, lesquels étaient produits - sans réelles possibilité de les discuter vraiment à ce moment-là - pour cacher les vrais enjeux des événements en Syrie. Vouloir toujours discuter de détails scotomise l’essentiel.»

«Comme tous les peuples arabes, les Syriens veulent aussi plus de démocratie», affirme Constantin Sayegh qui ne veut pas être dupe. «Sous couvert de pacifisme, des mouvements armés veulent renverser le pouvoir pour lui substituer un régime religieux. Un régime qui au fond ne déplairait pas à au premier ministre israélien actuel. Pour résumer, ce qui est en jeu en Syrie, c’est la laïcité pour l’intérieur et la résistance au plan de démembrement occidental colonialiste pour l’extérieure.»

«La laïcité est la planche de salut pour tout le Moyen-Orient, affirme encore Constantin Sayegh, y compris pour la Palestine où il y a actuellement un état qui s’obstine à ce que tout le monde le reconnaisse comme un état religieux. Des pays arabes ont la même idéologie. Aors ne nous étonnons pas de la convergence qui est bénie par le gendarme du monde.» Et de conclure: «Donnez du temps à la Syrie. Genève met quatre ans à rédiger une nouvelle Constitution.»

 


 
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